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Une certaine écoute du vivant - "Je pars avec l'oiseau", projet en cours
Ma grand-mère paternelle a vécu dans le département du Nord et y est décédée en février 2019, à l'âge de 84 ans. Elle savait soigner les brûlures, « couper le feu », grâce à un secret transmis par une vieille dame. Elle, ne l'a pas transmis avant de partir. Depuis, la famille s'est éclatée, et c'est une enquête plastique que je mène, pour pallier les transmissions manquées, les traditions perdues et les savoirs confisqués.
Cette série est un collage photographique composé des rencontres avec les paysages d'un territoire, des lieux guérisseurs, celles et ceux qui soignent et des archives de famille décomposées, laissées comme seul héritage.
Il s'agit de faire le lien entre une histoire personnelle et une région riche de traditions, de lieux sacrés, étroitement liés au paysage que j'habite aujourd'hui.
La Forêt, les arbres, les racines et les failles, les dolmens et leurs bassins thérapeutiques se sont immiscés naturellement dans les images, comme autant de représentations de lieux d'énergie de la nature et du lien avec la terre.
Photographier l'invisible s'est traduit par une longue balade en forêt où l'on aiguiserait lentement ses sens pour écouter la terre.
J'ai sillonné entre les photos d'archives de famille, parcouru les forêts et les causses, pistant des lieux mystiques foulés par des générations, pour mettre en scène une promenade poétique où l'arrivée ne serait pas la vérité.
Accompagnée de lectures, je me suis intéressée aux pratiques et traditions culturelles, aux méthodes de guérison utilisant la force et l'énergie de la nature.
C'est aussi une quête enfantine de magie à travers l'utilisation de différentes techniques photographiques.
Un jour, ma grand-mère a écrit « Je pars avec l'oiseau » en signature de lettre. C'est le sous-titre de cette série.
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